[...]
dans l'fridge tout est passé date
y'a rien d'cool tout est plate
mon chien y'a rien dans ses plats
j'bois de l'eau pis j'mange pas
[...]
j'ai l'impression d'être là
mais d'servir à rien
j'ai hâte en crisse que ma vie a l'aille bien
[...]
Sir Pathétik, chanson "ça va mal", album Un gars d'même, 2005
21 décembre 2008
18 décembre 2008
larmes de rien
Des taches dans l'oeil: voici le monde pleuré.
Par qui? Par quoi? Tu essuieras
cette grande flaque d'ombre que le ciel répand:
larmes de rien versées trop vite, trop loin.
Tu peins ta vie avec ces restes
entre les doigts: la peine, la pluie et me regardes
m'y assoiffer. L'homme qui te voit n'en a jamais
assez. De qui? De quoi? De toutes ces larmes
aux couleurs vives, primaires, où ta voix trace
des mondes d'eau, des mondes d'air
sans consistance, rien qu'en éclats, où l'on se perd
évaporé: monde de plus rien, monde affolé
Pierre Ouellet, suite poétique "Nuages de Magellan", Zone franches Liber asylum, éditions du Noroît, 2004, p.32
Par qui? Par quoi? Tu essuieras
cette grande flaque d'ombre que le ciel répand:
larmes de rien versées trop vite, trop loin.
Tu peins ta vie avec ces restes
entre les doigts: la peine, la pluie et me regardes
m'y assoiffer. L'homme qui te voit n'en a jamais
assez. De qui? De quoi? De toutes ces larmes
aux couleurs vives, primaires, où ta voix trace
des mondes d'eau, des mondes d'air
sans consistance, rien qu'en éclats, où l'on se perd
évaporé: monde de plus rien, monde affolé
Pierre Ouellet, suite poétique "Nuages de Magellan", Zone franches Liber asylum, éditions du Noroît, 2004, p.32
15 décembre 2008
rien à craindre
Il n'y a plus rien à craindre.
Les oiseaux sont emballés
dans la folie du ciel.
La matière n'indique aucune
direction.
Elise Turcotte, extrait de la suite poétique "La nuit parle", Piano Mélancolique, éditions du Noroît, 2005, p.9
Les oiseaux sont emballés
dans la folie du ciel.
La matière n'indique aucune
direction.
Elise Turcotte, extrait de la suite poétique "La nuit parle", Piano Mélancolique, éditions du Noroît, 2005, p.9
12 décembre 2008
bonhomme de rien
Bonhomme de rue, bonhomme de rien
Bonhomme qui voit clair
Barbouilleur de parchemin
Chercheur de lumière
Ben oui
Poète des temps gris
Y aimerait ça ne rien voir
Comme tout le monde, pas s'en faire
Comme tout le monde, toutte connaître
Pis toutte savoir
Parler sans dire, pis regarder sans voir
Daniel Boucher, chanson "Le poète des temps gris", album Dix milles matins, Québec, 1999
Bonhomme qui voit clair
Barbouilleur de parchemin
Chercheur de lumière
Ben oui
Poète des temps gris
Y aimerait ça ne rien voir
Comme tout le monde, pas s'en faire
Comme tout le monde, toutte connaître
Pis toutte savoir
Parler sans dire, pis regarder sans voir
Daniel Boucher, chanson "Le poète des temps gris", album Dix milles matins, Québec, 1999
10 décembre 2008
moi je dis qu'après nous
Comme ils sont face à face
chacun a ses raisons.
L'un dit : les choses viennent
et l'autre : elles s'en vont;
quand le train les dépasse
est-ce que les maisons
subsistent ou s'effacent ?
moi je dis qu'après nous
ne reste rien du tout.
Jean Tardieu, extrait de "Voyage avec Monsieur Monsieur", Monsieur Monsieur, 1951
chacun a ses raisons.
L'un dit : les choses viennent
et l'autre : elles s'en vont;
quand le train les dépasse
est-ce que les maisons
subsistent ou s'effacent ?
moi je dis qu'après nous
ne reste rien du tout.
Jean Tardieu, extrait de "Voyage avec Monsieur Monsieur", Monsieur Monsieur, 1951
09 décembre 2008
N'emporte rien avec toi
N'emporte rien avec toi.
Il y a eu le massacre.
Une guerre de plus et
l'humanité s'en est allée.
Elise Turcotte, extrait de la suite poétique "N'emporte rien avec toi", Piano Mélancolique, éditions du Noroît, Québec, 2005, p.54
Il y a eu le massacre.
Une guerre de plus et
l'humanité s'en est allée.
Elise Turcotte, extrait de la suite poétique "N'emporte rien avec toi", Piano Mélancolique, éditions du Noroît, Québec, 2005, p.54
08 décembre 2008
J'ai des absences
J'ai des absences, parfois. Ce n'est rien:
je m'évanouis. Dans le paysage, lointain.
Ou bien dans le temps. Je pars. Reviens.
Revenu de tout mais à quoi? Jamais à moi
ni à personne. Mémoire: bruit fossile du temps.
Pierre Ouellet, extrait de la suite poétique "Seconds couteaux", Zone franche Liber asylum, éditions du Noroît, 2004, P.9
je m'évanouis. Dans le paysage, lointain.
Ou bien dans le temps. Je pars. Reviens.
Revenu de tout mais à quoi? Jamais à moi
ni à personne. Mémoire: bruit fossile du temps.
Pierre Ouellet, extrait de la suite poétique "Seconds couteaux", Zone franche Liber asylum, éditions du Noroît, 2004, P.9
07 décembre 2008
rien d'autre qu'un mur
je n'ai pensé à rien d'autre qu'un mur
et personne d'autre mon ami ne me suivra
ici où la neige que nos yeux exsudent
aveugle les saisons et succédant à celles-ci
le mal mord tes os
toute nuit a sa fenêtre qui est son paradis
Paul Bélanger, Nuits de la saint-Jean #19, Les jours de l'éclipse, Mains Libres, Québec Amérique, 2003, p. 29
et personne d'autre mon ami ne me suivra
ici où la neige que nos yeux exsudent
aveugle les saisons et succédant à celles-ci
le mal mord tes os
toute nuit a sa fenêtre qui est son paradis
Paul Bélanger, Nuits de la saint-Jean #19, Les jours de l'éclipse, Mains Libres, Québec Amérique, 2003, p. 29
04 décembre 2008
La cuisinière Ada
La cuisinière Ada, en bas, devant la table couverte de toile cirée blanche, épluche les légumes. Son visage est immobile, elle a l'air de ne penser à rien.
Nathalie Sarraute, Tropismes, chapitre XVIII, les éditions de minuit, 2007, p.108
Nathalie Sarraute, Tropismes, chapitre XVIII, les éditions de minuit, 2007, p.108
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