Nous avons été trop loin dans le ciel au-dessus de nous, trop loin dans notre tête. Si loin que nous ne pouvons plus toucher ce que nous voyons et que nous ne pouvons pas toucher ce que nous pensons. Si infiniment loin que plus rien n'est touchable, que plus rien n'est palpable, que notre corps n'existe plus, que nos mains non plus, que notre sexe aussi. Il n'y a plus rien à toucher, nos yeux ont illuminé de mille éclats le monde à l'extérieur devant nous et à l'intérieur dans notre tête.
Jean-Luc Parant, Les yeux au monde, Fata Morgana, France, 2003
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