24 janvier 2008

dont on ne sait rien

Pas comme les mots. les mots font toujours dire trop. Ça mène loin, les mots. Tout de suite aux complications, pour être excitant, pour demeurer dans l'excitant abstrait, qui reste en soi, qui n'a pas de nom et dont on ne sait rien. Ils vous font mythomane, pratiquent des fouilles, ont besoin d'investissements, besoin d'ennemis, de récits, suppléments que tout ça, suppléments, formes erronées (et l'agressivité elle-même peut être supplément) avec quoi on se dupe.

Henri Michaux, Parenthèse suivi de Faut-il vraiment une déclaration?, L'Échoppe & La Maison des amis des livres, 1998, p.8

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