«mon tout d'avant l'éclatement, mon oeil écarlate aux feuilles crénelées, que suis-je maintenant devenu? Un moignon au seuil du printemps, de sa marée de sève, une bribe de vie au bord du vide, un débris aux frontières de l'oubli, frôlant le rien, une chose sans nom, sans frondaison que gonfle le vent, sans fruits tendus, ni bruissement d'oiseaux me souvenant des feuillaissons caressées de ciel bleu, vertiges et délices quand les feuilles battaient de l'aile, jusqu'au moment où la lumière se fêla...»
- Jean Bensimon, Où luit l'origine, 1997
2 commentaires:
c'est beau ça. ça sent l'humide printemps. et on y entend les oiseaux aussi.
je veux dire, les oiseaux qu'on devrait entendre, mais qu'il n'entend plus....
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